Sous l'impulsion de la prise de conscience environnementale, la production des matériaux biodégradables a connu une croissance importante afin de limiter la consommation des ressources fossiles se faisant plus rares. Pour pallier í  l'utilisation des polymí¨res traditionnels, les nouveaux plastiques de substitution, ou bioplastiques issus de ressources renouvelables, devraient íªtre í  la fois peu coí»teux et recyclables ou biodégradables [1].

L'amidon thermoplastique (TPS) est un matériau biodégradable développé suite au traitement thermo-mécanique de l'amidon natif en présence de plastifiants [2]. Ce matériau présente une grande sensibilité í  l'humidité et de faibles propriétés mécaniques. Pour remédier í  ces inconvénients et élargir son éventail d'applications, le TPS est mélangé avec des polymí¨res naturels ou synthétiques, ou modifié par l'incorporation de charges ou de renforts [3,4]. Ainsi, le travail traité dans cette étude s'inscrit dans une optique environnementale et étudie les composites í  base de TPS, de polypropylí¨ne (PP) et de différents taux d'argile organophile, ajoutée dans le but de renforcer le mélange í  30% de TPS. En raison de l'incompatibilité du systí¨me PP/TPS, une compatibilisation non réactive est envisagée en ajoutant le polypropylí¨ne greffé avec l'anhydride maléique (PP-g-MA).

L'étude des propriétés rhéologiques a montré une décroissance de l'indice de fluidité par suite í  l'ajout de la MMT ; plus le taux de MMT est important et plus l'indice de fluidité des composites est faible. Aussi, l'incorporation de 3% de MMT au systí¨me PP/PP-g-AM/TPS est í  l'origine d'une augmentation significative de la rugosité des mélanges.