Dernière modification: 2017-10-22
Résumé
La question de la relation université-territoire, s'est posée différemment depuis l'indépendance. Celle-ci est un rapport humain, économique, social et culturel. L'analyse diachronique nous réví¨le que cette dimension a été prise en considération, il y a déjí quelques décennies.
Aprí¨s la création des 4 universités pluridisciplinaires et localisées dans les 4 grandes villes, une nouvelle étape a été franchie avec la création d'un type particulier d'établissement universitaire í savoir l'institut national d'enseignement supérieur (INES).
Il a la particularité d'íªtre mono-disciplinaire et en relation assez directe avec sa localisation territoriale. Le pays on a compté une quarantaine. Certains d'entre eux étaient en rapport direct avec les ressources naturelles locales ou régionales (agronomie, mines, hydraulique,...), ainsi qu'avec le tissu industriel (mécanique, chimie industrielle, électronique,...) ou bien avec des préoccupations socioculturelles (architecture, culture populaire,...).
La réalisation de cet objectif, n'a pas duré longtemps puisque ces INES ont été dissous et intégrés pour former successivement des centres universitaires durant la décennie 1990 et en des universités durant les années 2000. L'arrivée massive d'étudiants (407 995 en 1999-2000 et 1 034 313 en 2009-2010), l'insistance de la demande locale envers des formations génériques c'est-í -dire communes dans les disciplines des sciences humaines, sociales, technologiques qui n'ont pas forcément de relation avec leurs territoires, une vision dépourvue de dimensions prospectives de la part des responsables a conduit í l'abandon de cette politique sans avoir effectué des enseignements exhaustifs[1].
Le systí¨me universitaire algérien í l'image des systí¨mes universitaires étrangers a été appelé í prendre en considération cette donnée territoriale, puisque une nouvelle politique lui accorde un certain intéríªt. En effet par le biais de la formation LMD, des nouveaux établissements (écoles préparatoires et supérieures) et des laboratoires de recherche, tentent de lui donner un contenu concret.
En définitive, nous relevons dans ce processus des ruptures et des continuités dans ce rapport université-territoire étant donné que certaines formations initiées dans les INES ont perduré sous des formes nouvelles, d'autres ont disparues et par contre de nouvelles formations ont été mises en place.
Dans ces conditions, quelles sont les formations qui se sont maintenues depuis 3 décennies en gardant leurs connexions territoriales ? Les nouvelles disciplines ainsi que les nouvelles structures seraient elles í míªme de réussir ce défi ?
[1] CHERRAD M. Mounir, « Campus universitaires et territoires urbains : pour quelles formes de développement et d'intégration ? », Thí¨se de Doctorat es Sciences en Urbanisme, université Constantine 3, 2016
Références
CHERRAD M. Mounir, « Campus universitaires et territoires urbains : pour quelles formes de développement et d’intégration ? », Thèse de Doctorat es Sciences en Urbanisme, université Constantine 3, 2016
Journal officiel de la république Algérienne (différents numéros)
Statistiques du MESRS
Sites web des différentes universités